Trois heures de bus omnibus pour revenir à Santiago... Dépôt des sacs à l'albergue et on se retrouve au «paradiso» notre restaurant préféré 29 rua del villar pour y apprécier une sangria digne de ce nom et se délecter d'une paella maison. Nous flânons un peu et il est temps de reprendre les sacs à dos pour se diriger vers la gare routière. Georgette et Patrick tiennent à nous accompagner, ils ne partent que demain. Ce sont nos coeurs qui parlent, le camino a laissé encore une emprunte indélébile... Un mot sur la coquille et le bus est là. Il va lui falloir 13 heures pour traverser le nord de l'Espagne jusqu'à irun. Demain un coucou aux frangines en passant comme promis. Une halte à l'albergue de Marchello et Didile... Puis nous rentrons retrouver nos Baronnes qui nous attendent avec impatience.

Dès 5h30, Georgette n'y tenait plus, il fallait se lever !

C'est la lune qui nous eclaira jusqu'à la borne 0,000. Nous avons cherché longtemps dans la nuit, l'endroit autorisé où il est possible, pour le pèlerin de brûler ses vêtements, en signe de changement de vie. Georgette décida d'attendre l'aurore près du grand calvaire.

Je finis par trouver l'endroit, en contrebas du phare, près d'un petit calvaire, sur la pointe de la falaise.

Je confie aux flammes, les chaussettes de Jean-Pierre aussi trouées que les miennes ainsi qu'un tee-shirt qui a fait les Brouzils Compostelle Fisterra... Le feu se termine quand l'aube vient éclairer ce bout du monde. C'est un moment très émouvant que j'ai le bonheur de vivre seul face à l'océan.

Quelques photos avec Georgette,

puis il faut redescendre les  3,7km vers Fisterra. Une photo du pèlerin immortalisé dans l'aube du jour nouveau, avant que le soleil se lève et confirme l'heure du départ vers Santiago, première étape du retour.

Nous y sommes à Fisterra !

Une merveilleuse étape pleine de paysages magnifiques...

Ce soir, à l'arrivee, une auberge en bord de mer nous attend. Nous profitons de la plage et nous baignons...

Constatez que nos chaussettes étaient usées !

Nous allons chercher notre «fisterra acredita» puis dîner sur le port...

Je vous laisse regarder les photos, et vous dit à demain.

Nous quittons Negreira par la porte fortifiée, puis nous escaladons la première bosse.

Lorsque le jour se lève, nous sommes en tee-shirts. Les chemins empruntés sont parfois à couvert, mais très vite le soleil tient sa promesse, il chauffe ardemment le goudron de la route empruntée.

Nous traversons ainsi des milliers d'hectares de maïs, cette culture ancestrale a gardé ses greniers. Georgette a cru apercevoir la mer... Elle est vraiment impatiente ! Enfin, Helene lui a demandé d'embrasser JP... promesse tenue !

Cet après midi, nous avons marché une heure avec les gourdes vides en plein soleil, c'est épuisant. Enfin les 33km nous ont amenés à Olveiroa, Patrick nous a trouvé une petite albergue familiale,  avant d'attaquer la dernière grande étape de 35km jusqu'à la mer.

La cathédrale est encore endormie quand nous la dépassons. Lorsque le jour se lève, nous avons gravi la colline suivante. Un dernier regard sur Santiago pour la remercier, avant de poursuivre sur Fisterra.

Une longue montée de plusieurs kilomètres astique nos mollets ramollis par une journée de repos. De temps en temps, une borne précise au mètre près le reste du chemin... Par expérience, je dirais : trop précis pour être honnête !

Après une pause au bout du pont pour nous désaltérer, nous avons traversé Chancela sans tituber puis nous sommes arrivés à Negreira après 21km.

Les pèlerins qui vont au bout sont tous d'excellents marcheurs et, une fois de plus, super Patrick a réservé en temps voulu. Il a donc bien mérité sa sieste. Jean-Pierre est studieux et comme vous le constatez sur la photo, il y a le même en beaucoup plus gros.

Hier soir, dans un petit bar sympa, c'est une bonne soirée autour d'une paella bien arrosée. Georgette s'est lâchée devant un orchestre cubain...  

Ce matin, grasse matinée jusqu'à 8h, viennoiseries et café... C'est l'abondance ! A 11h nous prenons place à la cathédrale pour la messe, l'église est pleine de pèlerins et de touristes. A la fin, lorsque le botafumero est allumé et lancé par la confrérie, c'est un grand moment d'émotion. Ensuite, c'est flânerie, souvenirs... Rencontres multiples de pèlerins et bavardages. Nous assistons à l'arrivée d'un groupe bruyant de jeunes espagnols. Demain, nous reprenons le sac à dos...

Hier soir, Georgette a perdu son deuxième chapeau, nous sommes toujours obligés de la surveiller !

Ce matin, départ tranquille pour 18km à travers les bois d'eucalyptus.

Patrick, a décidé de nous attendre pour la dernière étape. Nous trouvons une borne superbe que nous supposons être celle des 10km.

Les sympathiques «buen camino» ont été remplacés par des tags touristiques...

Après 17km, nous contemplons le monument dédié à Jean-Paul 2, puis nous prions à la chapelle San Marcos.

Nous entamons la descente vers Santiago et voyons l'indication 4,7 km  : le camino a été allongé de 4km !

Lorsque nous touchons la coquille du km 0 au milieu de la place devant l'imposante cathédrale, nous sommes submergés par l'émotion. Les touristes sont surpris ou émus de nous voir...

Après l'effort c'est la sangria qui s'impose, puis les poulpes qui nous régalent. Cet après midi, nous faisons la queue pour la Compostella et croisons beaucoup de pèlerins rencontrés sur le chemin.

La bise des pèlerins.

Hier soir, nous trouvons au resto un groupe de Français avec lesquels nous sympathisons et formons une tablée de 14 pèlerins... Nous les reverrons ce midi pique-niquant sur un dolmen ... Normal pour des gaulois !

Ce matin départ à 7h15, le ciel dégagé mais sans lune. Il faut être vigilant pour ne pas se tromper... Nous marchons un moment avec Roger qui doit retrouver sa Jeannette sur le camino et terminer avec elle son périple. Une dédicace sur ma coquille, une bise et nous partons devant. Plus loin, nous croiserons Jeannette qui vient à sa rencontre...

La marche est fatigante  avec plein de petits raidillons coupe jarrets. Le parfum des bois d'eucalyptus est très agréable et dissipe la fatigue.

Nous rencontrons un bourguignon qui en est à son quatrième camino cette année !

Plus loin c'est un couple en tandem, dur dur dans certains chemins.

Ce soir nous faisons deux km de plus pour trouver une albergue qui nous convient à Pedruzo. Nous venons de dépasser la borne 18 après 33km. Demain midi, nous serons à Santiago ! Si tout va bien...

La bise des pèlerins.

Hier soir à 9h30 pas de fainéants tout le monde dormait.

Reveil à 6h, Georgette doit être impatiente de partir... Toute la matinée, nous avons marché dans la brume, pour nous distraire, révision de géographie avec le prof Jean-Pierre. A chaque borne dépassée, je devais trouver le département correspondant et si possible la préfecture. Loin des 10/10, arrivé devant la borne correspondant au département du Rhône, je n'ai pas compris tous les graffitis...

Ce soir, nous dormons près de la borne 50, je peux dire que c'est dans la manche, mais au prix de 32km... Il faut dire que personne n'est  exempt, chacun souffre en silence et s'en remet à St Julien l'hospitalier. A Melide où nous sommes ce soir, la grande albergue est fermée pour travaux... Merci Patrick de marcher aussi vite et de nous avoir réservé un lit, beaucoup de pèlerins doivent faire demi tour. Ce soir, nous serons tous à l'étage dans des lits à usage unique tellement c'est branlant... Nous rêverons que nous dormons sur un bateau ???

Derrière Patrick, se cache non seulement un gars en or, mais aussi un bon cuisinier. Avec Georgette et Jean-Pierre, ils ont préparé le repas. La cuisine trop petite pour tous, nous sommes allés prendre les desserts dehors (fromage blanc et gâteau de Santiago).

Il est 7h ce matin quand on se réveille, une bonne grasse matinée de pèlerin ! La fatigue y étant peut-être pour quelque chose...

Dès 8h, il y a beaucoup de monde sur le camino, nous y dépassons un arbre poste millénaire avec plein de petits mots qui attendent leurs destinataires.

Au premier village, ce sont plusieurs bus qui livrent des pèlerins tout neufs ! Ils marchent rapidement, en groupe et avec un petit sac à dos. Ils sont arrivés juste avant la borne des 100 km pour obtenir la légendaire Compostela.

La première photo ratée est de la fausse borne des 100km, la seconde est gravée dans le granit.

Sur le chemin, dans les jardins, il y a des choux de plus de deux mètres de haut effeuillés pour la soupe...

Les greniers séchoirs sont en briques.

Après Pontamarin, le camino s'est vidé, les pèlerins tout neufs sont en rodage ! Après 31km, nous sommes à Gonzar.

La bise des pèlerins.